On se décide finalement pour la butte de Chaillot, au sommet des Champs-Élysées. L'architecte Chalgrin se voit confier l'exécution de l'arc. Après bien des hésitations, c'est le parti d'une ample réécriture de la porte Saint-Denis qui est adopté. L'arc se caractérise comme elle par des proportions mathématiques et une arcade unique en léger renfoncement, encadrée par des groupes sculptés monumentaux. À la chute de l'Empire, la construction ne s'élève qu'à mi-hauteur. Les tergiversations sur le parti à adopter pour son achèvement prennent fin sous Louis-Philippe. L'arc est inauguré en 1836. Dans un souci de consensus, son programme sculpté, largement dominé par la Marseillaise de Rude, rend hommage aux victoires de la Révolution et de l'Empire. Au fil des années, l'arc devient le monument de toutes les gloires nationales : le retour des cendres de l'Empereur et le cortège funèbre de Victor Hugo y font étape. L'arc reçoit la tombe du Soldat inconnu en 1921.
Cette visite est l'occasion de revivre la genèse tumultueuse de l'arc, d'apprécier la richesse et la qualité de son décor sculpté et d'évoquer les grandes heures de son histoire. La vue exceptionnelle qui s'offre depuis la terrasse permet de mesurer l'importance des aménagements haussmanniens dans l'ouest parisien.
(1) Ces renseignements sont donnés à titre indicatif, les droits d'entrée, de réservation et les effectifs autorisés dans les musées et monuments évoluant régulièrement.