Dans les années 1890, partout en Europe, certains architectes et artistes font table rase du passé. En puisant leur inspiration dans les beautés de la nature, en donnant leurs lettres de noblesse à des matériaux nouveaux, ils renouvellent les formes, désormais tout en mouvement et en fluidité. Les vases d’Émile Gallé, les vitraux d’Eugène Grasset, les meubles d’Hector Guimard ou de Louis Majorelle sont quelques belles illustrations de ce mouvement.
À la veille de la première guerre mondiale, les frivolités de l’art nouveau passent de mode. L’art déco pointe le bout de son nez comme une sorte de retour à l’ordre et à la tradition classique. Quelques influences étrangères, les bouleversements artistiques de l’époque, la recherche de confort et d’hygiène font le reste. Le musée expose plusieurs ensembles de choix, comme l’appartement privé de Jeanne Lanvin, quelques chefs d’œuvre de l’exposition des arts décoratifs de 1925 signés Pierre Charreau ou André Groult ou encore des meubles de Jacques-Emile Ruhlmann.