La ruelle des Chats et le clocher de l'église Sainte-Madeleine. Photo Vincent Delaveau.

Capitale des comtes de Champagne et siège de foires prestigieuses au Moyen âge, foyer artisanal, commercial et artistique dynamique à la Renaissance, Troyes s’est un peu assoupie ensuite, ce qui lui vaut d’avoir conservé un patrimoine d’une richesse exceptionnelle. Ce sont ses rues pleines de charme, ses maisons à pans de bois, ses hôtels particuliers et ses églises que je vous invite à découvrir au cours de cette journée.

L’histoire de Troyes commence à l’époque romaine par la formation d’une grosse bourgade en bordure de la Seine, au passage de la via Agrippa. Un peu rétrécie à la fin du III^e siècle, elle devient au Moyen âge le siège du pouvoir épiscopal et comtal. Autour de la cathédrale, au fil des rues paisibles, plusieurs monuments remarquables témoignent de ces anciennes fonctions comme l’évêché, l’abbaye Saint-Loup, l’Hôtel-Dieu-le-Comte ou l’hôtel du Petit-Louvre.

Cependant, au Moyen âge comme aujourd’hui, le dynamisme commercial est ailleurs. Au XII^e siècle la ville se développe vers le sud-est autour du marché où se tiennent les foires : nouvelles rues, nouveaux quartiers et nouvelles églises comme Saint-Pantaléon, Saint-Urbain, Saint-Jean-au-Marché ou Sainte-Madeleine. Les vitraux des églises, leurs nombreuses sculptures mais aussi les maisons et les hôtels particuliers sont de remarquables témoignages de l’art du « beau siècle troyen », c’est-à-dire le XVI^e siècle.