À la Belle époque, la frange de Passy qui domine la Seine, marge encore campagnarde, se métamorphose en un quartier opulent. Cette mue rapide et spectaculaire se perçoit aujourd'hui dans son paysage et son atmosphère si particuliers. 
Peintre et surtout dessinateur, Charles Marville se lance dans la photographie vers 1850. À partir de 1858 commence une collaboration de vingt ans avec les services municipaux. Au fil de centaines de vues d'une remarquable qualité technique et artistique, Marville documente les transformations de Paris sous Napoléon III : le vieux Paris qui disparaît et laisse place au Paris moderne avec ses jardins, ses monuments et ses équipements ou encore son mobilier urbain. Bref une source fondamentale de l'histoire de Paris au XIXe siècle.
Les visites reprendront le mardi 10 septembre. D'ici là, de nouvelles vidéos seront mises en ligne sur Youtube et, sauf quelques périodes de relâche totale, la Voix des lieux reste joignable.
Difficile aujourd'hui d'imaginer que le site du parc des Buttes-Chaumont fut jusqu'au milieu du XIXe siècle l'un des plus sordides des environs de Paris... et pourtant ! Pendus, carrières de gypse, gigantesque décharge, carcasses de chevaux... on avait concentré ici les activités les plus repoussantes et les plus polluantes. C'est ce côté sombre des Buttes qu'explore cette vidéo. 
Henri Rivière, Arbres sous l'averse, 1907. Paris, Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Jacques Doucet.