Ces dessertes nombreuses et variées ont cloisonné le territoire de l'arrondissement, tout en favorisant l'implantation d'activités industrielles et logistiques et l'installation d'une population laborieuse modeste. L'usine à gaz de la Villette, les abattoirs et le marché aux bestiaux, les pompes funèbres municipales ou les studios des Buttes-Chaumont ont été les activités les plus connues mais un riche patrimoine industriel témoigne de la présence d'innombrables industries plus modestes.
À partir de l'annexion à Paris en 1860, les autorités municipales ont cherché à donner de la cohérence à l'arrondissement et à mieux l'intégrer au reste de la ville. La longue rue de Crimée et le parc des Buttes-Chaumont témoignent des efforts du Second Empire dans ce domaine. Plus récemment, la désindustrialisation a permis de nombreuses opérations d'envergure, comme la transformation des bassins et canaux en lieux de promenade, l'aménagement du parc de la Villette, la création de nouveaux quartiers ou l'ouverture d'une partie de la Petite ceinture. Les interventions les plus récentes montrent une préoccupation nouvelle pour la biodiversité et l'ouverture sur la banlieue.