Escalier de l'hôtel de Païva. Photo Vincent Delaveau.

L'escalier a évidemment d'abord une fonction pratique, aller d'un étage à l'autre sans avoir à escalader les façades ou pratiquer la corde à nœuds. Mais à partir du milieu du XIV^e siècle, dans une recherche de confort et de prestige, l'escalier des grandes demeures, royales puis aristocratiques et bourgeoises, revêt aussi une dimension symbolique. Symbolique de puissance, de fortune et de goût.

Au XIX^e siècle, les palais du pouvoir et les hôtels de la haute bourgeoisie continuent à écrire cette histoire glorieuse des escaliers, bientôt rejoints par les banques, les grands magasins, les institutions nationales et municipales et les grandes administrations. Les escaliers de ces lieux rivalisent en ampleur, en scénographie et en richesse décorative. Encore aujourd'hui, toute réalisation architecturale ambitieuse qui se respecte se doit d'être dotée d'un escalier marquant. Ce n'est sans doute pas un hasard si, lors de la rénovation de la Bibliothèque nationale de France, le nouvel escalier a autant fait parler que les deux grandes salles de lecture du XIX^e siècle.

Cette conférence sera ainsi l'occasion de comprendre les grandes évolutions architecturales, techniques et esthétiques des escaliers et de découvrir ou de redécouvrir les plus beaux spécimens parisiens du genre.