Hormis quelques exceptions à connotation généralement négative, la fin du Moyen âge est glabre. La barbe fait d’abord son apparition à la Renaissance dans les cours italiennes et la mode s’en répand rapidement partout en Europe, d’abord parmi les élites puis dans l’ensemble de la population masculine. Dans ce retour en force, l’esthétique ne joue qu’un rôle très limité, voire nul la recherche de la beauté est une préoccupation exclusivement féminine. L’homme doit en revanche manifester force et puissance, impressionner plus que séduire. La barbe l’y aide ; comme elle permet aux savants d’avoir l’air plus doctes, aux philosophes plus sages, aux artistes plus créatifs, aux prélats plus vénérables. Elle est donc d’une grande richesse de sens, relevant d’enjeux sociaux, intellectuels et religieux complexes.
En plus de vous faire comprendre les motivations variées des barbus, cette conférence est l’occasion de découvrir une belle galerie de portraits d’hommes de la Renaissance et de héros mythologiques, antiques ou bibliques, nécessairement barbus. Elle permettra aussi d’évoquer les pratiques de soins autour de la barbe, souvent d’une grande minutie.