Façade sud de la cathédrale de Clermont-Ferrand. Photo Vincent Delaveau.

Quel est le point commun entre les fontaines de la place des Vosges, les décors des façades de la Samaritaine, les marches de Saint-Étienne-du-Mont ou le socle de la tombe de Vivant Denon... pour ne citer qu'eux ? Ils sont fait du même matériau, la pierre de Volvic.

À partir du XII^e siècle commence l'extraction de cette pierre volcanique, à une vingtaine de kilomètres au nord de Clermont. D'un gris plus ou moins sombre, parfois un peu violacé, elle s'impose rapidement dans la construction auvergnate. Sa formidable résistance à l'érosion et aux écarts de température en font un matériau de choix. La belle cathédrale gothique de Clermont en est certainement l'application la plus spectaculaire. Le début de ce parcours vous montrera la variété et la qualité de ses utilisations sur le sol auvergnat.

Dans les années 1820, le préfet de la Seine, Gilbert Joseph Gaspard de Chabrol de Volvic, souhaite développer l'économie de sa région d'origine autour de l'exploitation de sa pierre. Elle colonise peu à peu Paris, d'abord sous forme de bordures de trottoirs, de monuments funéraires ou de fontaines. La mise au point du procédé d'émaillage de la lave par le chimiste Mortélèque offre bientôt des possibilités décoratives nouvelles pour les façades d'églises, d'immeubles ou de grands magasins. La seconde partie de notre parcours sera donc un jeu de piste insolite dans les rues de Paris à la recherche de la précieuse pierre.