La donne change au XIXe siècle. La forte croissance de la ville et de la population, l'essor de la bourgeoisie, le dynamisme des spectacles et autres divertissements urbains, l'invention du plaisir de la flânerie, les besoins du commerce, les exigences de l'hygiène et de la sécurité poussent les autorités à réfléchir à l'aménagement de l'espace urbain. Il revient aux préfets Rambuteau et surtout Haussmann d'avoir alors doté Paris d'un mobilier urbain cohérent, fonctionnel et esthétique. Des grilles d'arbres aux vespasiennes, des colonnes Morris aux candélabres, des bancs aux fontaines, les architectes et ingénieurs municipaux développement une large gamme d'éléments de mobilier. Même si certains lieux prestigieux bénéficient d'un traitement spécifique, ces créations sont déclinées à l'échelle de la ville donnant à l'espace parisien une harmonieuse unité.
Depuis, le mobilier urbain s'est adapté à l'évolution des besoins et des contraintes mais aussi des goûts et des moyens, pour le meilleur et pour le pire.