Il s'unit à Mégara qui lui donne plusieurs enfants. Mais Héra veille toujours à lui pourrir la vie. Elle lui inspire semble-t-il un accès de folie qui le pousse à tuer ses propres enfants. Pour expier ce terrible crime, il s'en va à Delphes, consulter l'oracle d'Apollon. Celui-ci l'aiguille vers Eurysthée qui exige de lui dix travaux particulièrement complexes et périlleux à accomplir il y en aura douze finalement, consistant pour la plupart à tuer ou capturer vivants les monstres les plus terribles, comme le lion de Némée, l'hydre de Lerne, le sanglier d'Érymanthe, le chien Cerbère ou encore les oiseaux du lac Stymphale. La cueillette de pommes et la quête d'une ceinture, a priori plus paisibles, se révèlent tout aussi dangereuses.
Les nombreuses qualités d'Hercule et les péripéties de son existence ont naturellement été mises à contribution pour glorifier plus ou moins subtilement les potentats et souverains, particulièrement à la Renaissance et à l'époque baroque. Cependant, les peintres, sculpteurs et graveurs ont pu trouver dans la représentation des douze travaux des motivations plus artistiques, comme le plaisir narratif, l'exercice anatomique ou la recherche de compositions savantes. Ce beau panorama témoigne à la fois de la variété des intentions, des techniques et des formules qui en découlent.