Les Bains chinois, boulevard des Italiens. Paris, musée Carnavalet.

Depuis l'époque romaine, la pratique du bain connait, à Paris comme ailleurs, des hauts et des bas. La ville antique compte ainsi trois thermes publics ; en 1292, on dénombre rien moins que vingt-six étuves dans la ville. Bien plus tard, l'aube du XX^e siècle est aussi une période faste avec le développement du réseau de bains-douches. D'autres époques sont moins portées sur le bain. Le XVII^e siècle pratique par exemple la « toilette sèche », consistant à se frictionner avec des linges propres et éventuellement à se parfumer.

Derrières les grandes évolutions chronologiques se dessinent des pratiques d'une grande variété : en public ou en privé, dans des établissements spécialisés ou dans la Seine, très différentes selon les classes sociales. Cette diversité amène à s'interroger sur la finalité du bain. Comme aujourd'hui, il relève tout autant de la recherche d'hygiène, du besoin d'exercice physique que du plaisir de l'eau. Toutes sortes de divertissements et d'occupations parfois très libres ont souvent été associés au bain.

Cette conférence sera aussi l'occasion de (re)découvrir des lieux mythiques ou méconnus, encore visibles ou disparus. Nous flânerons ainsi virtuellement des thermes de Cluny aux Bains chinois du boulevard des Italiens, des cabinets de toilette de l'aristocratie aux berges de Seine, des bains Deligny à la piscine Joséphine Baker.