Frans II Pourbus, Portrait de Marie de Médicis, 1613. Paris, musée Carnavalet.

Une enfance à Florence, un mariage diplomatique, une dot colossale, une nombreuse suite italienne, le goût du luxe, un époux volage, des scènes de ménage, des dévotions, un héritier donné à la couronne, un somptueux palais... La vie de Marie de Médicis aurait pu ce résumer à ces quelques banalités si Ravaillac n'avait pas assassiné Henri IV un beau jour de mai 1614. Dès le lendemain, elle reçoit la régence du royaume pour gouverner au nom de son fils encore mineur, Louis XIII. Dans un contexte européen troublé et face aux agitations intérieures, Marie n'est aucunement préparée aux affaires. Elle peut cependant s'appuyer sur des ministres expérimentés et un trésor royal bien garni, au moins au début.

Pourtant, peu à peu, le destin de la reine bascule. La soif de pouvoir de la mère et l'orgueil du fils, l'omniprésence du favori Concino Concini et de son épouse Leonora Galigaï, l'émergence de Richelieu, les menaces extérieures, les complots, les exigences et les appétits des grands, le sang, la guerre, les hurlements et les trahisons mènent à la rupture définitive et à l'exil.

Cette conférence vous fait revivre l'existence particulièrement romanesque d'une reine souvent mal aimée ou du moins mal comprise. La replacer dans son contexte politique, diplomatique ou artistique, en faisant de petits détours par la psychologie et l'intimité, permet de mieux la cerner et d'apprécier ce que la France lui doit malgré tout.