Peu à peu une véritable civilisation élégante de la bicyclette se met en place avec ses cercles, ses courses et excursions, ses tenues vestimentaires excentriques... Puis l'industrialisation fait baisser les coûts de fabrication, les améliorations techniques rendent la bicyclette plus accessible et plus confortable, la publicité fait le reste. Le vélo devient à la fois un spectacle et une pratique populaires. Le public se masse dans les vélodromes ou au bord des routes, il applaudit les acrobates du vélo. Même les policiers s'y mettent, « hirondelles» sillonnant Paris. Cependant, au fil des décennies, la concurrence de l'automobile fait un peu pâlir l'étoile de la petite reine, même si dans certaines circonstances les Parisiens la redécouvrent, comme pendant la seconde guerre mondiale.
Après quelques décennies de purgatoire, les rues de Paris sont aujourd'hui de nouveau envahies de vélos. L'évolution des habitudes urbaines et de la sociologie parisienne, les préoccupations environnementales et la volonté politique municipale les ont remis sur le devant de la scène en adaptant l'espace urbain, ses aménagements et ses équipements... pour le bonheur des uns et l'agacement des autres.