Que se passe-t-il alors ? L'architecture classique française ne jure que par la pierre. La brique se trouve reléguée à un rôle secondaire, elle est dévalorisée et finit par disparaître complètement des façades parisiennes pendant deux siècles environ. Au milieu du XIXe siècle, elle connaît une renaissance spectaculaire, d'abord poussée par le goût historiciste. Les architectes pastichent volontiers le style dit Louis XIII. Naturelle ou vernissée, associée à d'autres matériaux, elle apporte une touche de fantaisie à l'architecture. Parallèlement, la possibilité de la produire en série, donc à bas coût, en fait le matériau privilégié des ateliers, de l'industrie et de l'habitat populaire. Jusque dans les années 1950, elle s'impose à ce titre dans les quartiers populaires et notamment le long de la ceinture des Maréchaux.
Chargée d'une telle connotation populaire, la brique aurait pu sombrer. Et pourtant, ses qualités techniques, économiques et esthétiques jamais démenties lui offrent un second apogée dans les années 1930. La brique envahit les écoles, les dispensaires, les bains-douches et piscines et peu à peu des édifices plus nobles comme de riches immeubles de rapport, des églises ou des bâtiments universitaires. Encore aujourd'hui, malgré la redoutable concurrence du béton, la brique, et plus généralement la terre cuite, n'a pas dit son dernier mot.