En 639, Dagobert est le premier souverain à être inhumé à Saint-Denis. L'abbaye doit cependant attendre le XIIe siècle et les efforts de son infatigable abbé Suger pour s'imposer comme unique nécropole royale. Cette tradition a fait de l'abbatiale un passionnant musée de sculpture funéraire au fil des siècles. À l'origine très simples, les sépultures deviennent peu à peu plus monumentales et plus riches. Cette recherche de faste culmine au XVIe siècle sur les tombeaux de Louis XII, François 1er et Henri II : architecture à l'antique, sculpture en bas-relief, savantes allégories et scènes de batailles d'un grand réalisme montrent l'épanouissement de la Renaissance française.
Les tombeaux royaux font souvent oublier l'intérêt exceptionnel de l'architecture de l'ancienne abbatiale. Lorsque Suger entreprend la reconstruction du chevet vers 1131, il fait un choix très novateur et nous offre l'un des premiers chefs-d'œuvre gothiques : les grands vitraux des chapelles rayonnantes font du sanctuaire une fastueuse châsse de lumière pour les reliques de saint Denis. Un siècle plus tard, une nouvelle campagne de travaux dans la nef et dans le chœur montre l'audace et la parfaite maîtrise technique des architectes. Les murs ne sont plus désormais qu'un squelette de pierre enchâssant d'immenses verrières.
(1) Ces renseignements sont donnés à titre indicatif, les droits d'entrée, de réservation et les effectifs autorisés dans les musées et monuments évoluant régulièrement.