À l'aube du XIIIe siècle, le sommet de la montagne Sainte-Geneviève est en plein essor. Désormais protégé par l'enceinte de Philippe Auguste et bénéficiant du prestige de plusieurs établissements religieux, il attire de nombreux maîtres et étudiants. Il est alors en train de devenir le « Quartier Latin ». Une première église paroissiale est bâtie à cette époque. Devenue trop exiguë, elle est reconstruite et agrandie à partir des dernières années du XVe siècle. La longueur du chantier en fait un beau panorama architectural : chœur gothique flamboyant, nef marquée par de timides manifestations de la Renaissance et façade couverte d’une lourde ornementation maniériste.
Cet édifice original constitue l’écrin d’un patrimoine exceptionnel. Le jubé séparant la nef du chœur, unique à Paris, montre l’assimilation par les meilleurs sculpteurs de la Renaissance d’un répertoire savant inspiré de l’Antiquité, même s’il reste plaqué sur une structure toute médiévale. Les anciens charniers de l’église abritent un rare ensemble de vitraux peints à l’émail des environs de 1600. Enfin, depuis la destruction de l’abbatiale Sainte-Geneviève voisine, Saint-Étienne-du-Mont abrite la châsse de la patronne de Paris. Les ex-voto peints par Largillière et de Troy témoignent de l’importance de son culte, notamment des processions solennelles dans les moments tragiques de l’histoire de Paris et de la France.
(1) Ces renseignements sont donnés à titre indicatif, les droits d'entrée, de réservation et les effectifs autorisés dans les musées et monuments évoluant régulièrement.