Villa Santos-Dumont. Photo Vincent Delaveau.

En 1979, les abattoirs de Vaugirard finissent de fermer leurs portes. Le parc Georges Brassens les a depuis remplacés et c'est là que commencera notre promenade. Le campanile du pavillon des criées, les pavillons de l'administration, la halle du marché aux chevaux et les deux bœufs de l'entrée en gardent le souvenir.

Une flânerie dans le quartier offre des pauses très dépaysantes. La rue Santos-Dumont aligne ses petites maisons uniformes, dans l'une desquelles habita Brassens. Dans son prolongement, la villa Santos-Dumont est un havre de verdure et de calme avec ses maisons en brique et en meulière et ses ateliers d'artistes. À deux pas, au fond d'une allée, l'église Notre-Dame de la Salette est un bel exemple d'architecture religieuse des années 60. Un peu plus loin, nous évoquerons le fonctionnement du 36 rue des Morillons, mythique adresse des Objets trouvés.

Enfin, la fameuse Ruche nous ouvrira ses portes. En 1901, sur un terrain lui appartenant, le sculpteur Alfred Boucher fait remonter le pavillon des vins de la Gironde de l'Exposition universelle de 1900. Il le reconvertit en un phalanstère pour artistes désargentés, avec ateliers, logements et salle d'exposition. Cet ensemble très pittoresque, caché entre les arbres, a depuis accueilli les plus grands noms du Montparnasse artistique.