Panorama depuis le haut du parc de Belleville. Photo Vincent Delaveau.

En 1776, le « riant paysage » des hauteurs de Belleville et Ménilmontant, fait de hameaux, de vignes, de prairies et de quelques « folies », est le cadre de l'une des promenades solitaires de Rousseau. Deux siècles et demi plus tard, Rousseau serait bien en peine de reconnaître les lieux de ses flâneries. Pourtant les lieux ne manquent pas de charme et cette visite pourrait bien vous surprendre.

Dans la première moitié du XIX^e siècle, des dizaines de milliers d'immigrés provinciaux et de transfuges du centre de Paris viennent s'établir ici. Immeubles, cours, chantiers, entrepôts et ateliers remplacent en partie les champs et les jardins. Encore un siècle plus tard, le quartier est réhabilité, parfois dans la douleur, parfois avec plus de doigté. Il est aujourd'hui l'un des plus contrastés de Paris, socialement et culturellement. Négligés par les touristes, Belleville et Ménilmontant offrent cependant un saisissant voyage dans l'histoire de Paris et une intéressante image de la ville d'aujourd'hui.

Du cimetière aux pentes du parc de Belleville, cette promenade vous fera parcourir des lieux pleins de charme et vous plongera dans des atmosphères d'une grande variété. Elle sera l'occasion de découvrir plusieurs beaux jardins, des ruelles verdoyantes, des escaliers presque secrets, un regard d'aqueduc (extérieur), des architectures originales et l'un des plus larges panoramas sur Paris. Au fil de notre parcours, nous évoquerons également les débuts du télégraphe optique, les rites des saint-simoniens ou l'ancien dispensaire de la Goutte de lait.