Jusqu’en 1860, la barrière d’octroi laisse le village de Montmartre hors de Paris. D’innombrables tavernes et guinguettes sont alors installées en bas de la butte le long de l’enceinte, profitant de l’absence de taxes sur les boissons. Malgré l’annexion par Paris et la disparition de ce « privilège », Montmartre devient dans les décennies suivantes l’un des lieux de plaisirs les plus prisés des Parisiens et des étrangers : les anciennes guinguettes cèdent la place aux célèbres bals et cabarets, popularisés par les peintres du quartier. Le haut de la butte échappe aux transformations du préfet Haussmann et conserve un charme presque campagnard, avec ses rues pavées au tracé chaotique, ses pentes abruptes, ses maisons basses simplement enduites de plâtre, ses jardins débordant sur les rues et placettes et le souvenir de son abbaye fondée au XIIe siècle.
La place des Abbesses ouvre notre parcours avec sa station de métro art nouveau et la très curieuse église Saint-Jean, construite en ciment armé, en brique et céramique par Anatole de Baudot. Nos pas nous mènent ensuite vers le Bateau-Lavoir et la charmante place Émile Goudeau puis vers le Moulin de la Galette, le château des Brouillards, le Lapin agile, la vigne, la place du Tertre et enfin le Sacré-Cœur. Autant de lieux, illustres ou méconnus, où évoquer le souvenir d'artistes et d'écrivains qui ont marqué Montmartre, comme Renoir, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Utrillo, l'âne du Père Frédé ou le Passe-muraille de Marcel Aymé.
(1) Ces renseignements sont donnés à titre indicatif, les droits d'entrée, de réservation et les effectifs autorisés dans les musées et monuments évoluant régulièrement.