L'Escargot de Montorgueil. Photo Vincent Delaveau.

Chaque jour à l’aube, les convois de poisson arrivaient de la Manche et de la mer du Nord empruntant le « chemin des Poissonniers » dont la rue Montorgueil est la dernière étape. Le quartier a ainsi prospéré à l'ombre des Halles toutes proches. Malgré leur départ en 1969, Montorgueil est resté l'un des quartiers les plus commerçants, les plus vivants et les plus typiques de Paris.

Vers 1200, le développement des halles et la construction de l’enceinte de Philippe Auguste contribuent à transformer les terres agricoles des Champeaux en un quartier dense et dynamique. Les ateliers d’artisans côtoient les échoppes de commerçants et les demeures aristocratiques. Le tracé de nombreuses rues, la toponymie et la tour Jean Sans Peur sont les seuls souvenirs du Moyen âge : le bâti a été entièrement renouvelé aux XVII^e et XVIII^e siècles. Hormis le percement de la rue Etienne Marcel, le quartier a connu peu de bouleversements par la suite. Depuis plusieurs décennies, les réhabilitations et ravalements de façades ont permis de redécouvrir un patrimoine exceptionnel, fait de rues étroites, de passages et d’élégantes façades de plâtre et de pierre.

Ce parcours original vous permettra de découvrir le patrimoine commercial du quartier : de belles enseignes et devantures et des adresses réputées parfois depuis fort longtemps. La pâtisserie Stohrer est ainsi renommée pour ses babas depuis 1730 ! Jalonnée par quelques monuments marquants comme la tour Jean Sans Peur ou le passage du Grand Cerf, cette visite rappelle aussi le souvenir du premier théâtre parisien, des dîners pantagruéliques du club des Douze ou des méfaits du criminel Lacordaire.