La rue des Thermopyles, incontestablement l'une des plus paisibles et charmantes du quartier... et de Paris. Photo Vincent Delaveau.

Dans le second quart du XIX^e siècle, la périphérie parisienne connaît un développement rapide et souvent anarchique. Au sud des barrières, entre Vaugirard et Montrouge, des spéculateurs tissent un réseau de ruelles rapidement envahies par une population industrieuse. Pour donner plus de cachet à ce nouveau quartier ils le baptisent du beau nom de Plaisance. Entre la place de Catalogne et le carrefour d'Alésia, laissez-vous séduire par la verdure et le charme d'un quartier méconnu presque secret.

Cachée derrière les façades monumentales construites par Ricardo Bofill place de Catalogne, l'église Notre-Dame-du-Travail ouvre notre parcours. C'est peu dire qu'elle ne paye pas de mine de l'extérieur. Paroissiale d'un quartier ouvrier et modeste, construite entre 1897 et 1902, elle le fut avec les moyens du bord —  plutôt limités. La structure métallique laissée apparente à l'intérieur, le décor floral réalisé au pochoir et le programme iconographique destiné aux artisans du quartier en font un édifice unique, ancré dans son environnement.

La sociologie du quartier a beaucoup évolué depuis. Il est devenu plus résidentiel et familial sans perdre de sa chaleur. Cette promenade insolite dans le calme et la verdure vous permettra également de découvrir le « Château ouvrier » et son nouveau jardin, la rue des Thermopyles, sans doute l'une des plus pittoresques de Paris, l'atelier de Giacometti (ext.), la curieuse maison d'un peintre hongrois, les ateliers de la villa d'Alésia (ext.) et plusieurs squares paisibles et intimes.